Notre pays, le Sénégal, se
trouve à la croisée des chemins, avec une situation économique
désastreuse et incapable de satisfaire la demande sociale, une crise de
confiance des populations vis-à-vis des politiques face à la
détérioration continue de leur pouvoir d’achat et à l’aggravation de la
pauvreté.
Par ailleurs, toutes les
politiques agricoles initiées par l’alternance libérale ont échoué. La
croissance économique est plombée par la crise énergétique dont on ne
voit pas la fin. L’éducation nationale est dépréciée par la dégradation
continue de la situation du corps enseignant. Les soins de santé
primaire ne sont plus assurés aux populations les plus démunies.
A ce bilan économique est
venue se greffer une crise politique aigüe, aggravée par la volonté du
Chef de l’Etat Me Abdoulaye Wade de violer la Constitution en se
présentant pour un 3ème mandat en février 2012 et les
perspectives d’instabilité sociale et politique qui pourraient découler
de ce coup de force du régime libéral ont entamé la confiance des
investisseurs privés comme de nos partenaires au développement.
En définitive, il n’apparaît
à l’horizon aucune perspective de croissance future de l’économie
susceptible de relancer la production et de réduire le chômage des
jeunes. Bien au contraire. L’accumulation et l’aggravation des déficits
budgétaires malsains, d’une année à l’autre depuis 2000, du seul fait
des dépenses somptuaires de l’Etat et de l’augmentation irrationnelle de
son train de vie, expliquent aujourd’hui le recours excessif à
l’endettement intérieur et extérieur. Cet endettement est d’autant plus
insupportable qu’il se fait à des conditions de taux et d’émission
incompatibles avec une saine gestion de l’avenir.
Pour les jeunes de l’espoir,
La conséquence majeure est précisément la perte de tout espoir dans
l’avenir.
C’est pourquoi, le moment de
la prise de conscience et de l’action est arrivé pour toute la jeunesse
sénégalaise et par particulièrement pour les jeunes de l’Alliance des
Forces de Progrès.
La jeunesse du parti, après
mûre réflexion, en est arrivée aux conclusions suivantes :
1. il
faut nécessairement, et le plus tôt possible, engager des réformes
institutionnelles, économiques, sociales et politiques sur la base des
seules conclusions des Assises Nationales ;
2. ce
travail colossal de réformes ne peut et ne doit être réalisé que par une
équipe engagée, ouverte et rassemblée autour d’un idéal commun à l’image
des différentes composantes des Assises Nationales ;
3. cette
équipe doit être constituée sur les seuls fondements de l’efficacité, de
l’expertise, de l’engagement politique, de l’éthique républicaine, de la
morale et du respect du bien public. Le capitaine d’une telle équipe
doit être l’image de ses
pairs.
C’est pour toutes ces raisons
et conscients de la disponibilité de notre Secrétaire Général au service
de la jeunesse et du Sénégal, disponibilité qu’il n’a jamais cessé
d’exprimer et de manifester en toute occasion, que nous lui demandons,
instamment, nous jeunes de l’AFP, de présenter sa candidature à la
candidature de Bennoo Siggil Senegaal pour l’élection présidentielle de
février 2012.
Fait à
Dakar, le 6 octobre 2011