Le Bureau politique de l'AFP s'est réuni le jeudi 25 Septembre 2008, sous la
présidence de M. Moustapha Niasse, Secrétaire Général, autour de l'ordre du jour
suivant :
1. situation nationale;
2. vie du Parti.
Le Bureau politique de l'AFP a, tout d'abord, entendu une importante déclaration du
Secrétaire Général Moustapha Niasse, sur la situation nationale.
Après cette déclaration, le Bureau politique a procédé à des échanges sur le
contexte apocalyptique que traverse notre pays, du fait de l'incompétence et
l'insouciance du régime de Maître Abdoulaye Wade qui s'obstine à faire semblant de
vivre dans un Sénégal paradisiaque. Aujourd'hui, les souffrances des populations ont
atteint un paroxysme qui menace gravement la stabilité, la paix et l'avenir de notre
pays. Un bref regard sur le Sénégal réel renvoie l'image d'un pays où le coût de la
vie est insupportable, où les problèmes liés au logement, à la santé, à l'Education
et au cadre de vie ne connaissent aucune amorce de solutions viables. Plus grave, au lieu
de traiter ces questions cruciales, les tenants du pouvoir continuent de s'adonner au
gaspillage des ressources publiques, ce qui a entraîné la reconstitution spectaculaire
de la dette intérieure, qui asphyxie les entreprises déjà pénalisées par les coûts
des facteurs de production. En plus les délestages continuent de plus belle, en plombant
l'activité économique et en portant préjudice aux ménages dans leur vie quotidienne.
C'est au moment où les Sénégalais subissent dans la dignité tous ces maux causés
par des choix politiques cyniques, qu'une mission extraordinaire du Fonds Monétaire
International (FMI) est intervenue au Sénégal, en mettant à nu les mensonges d'Etat
auxquels s'agrippe le pouvoir actuel depuis des années.
Le Bureau politique de l'AFP constate que les conclusions de la mission du FMI
confirment les faits et les solutions évidentes qu'il n'a cessé de formuler. Qu'il
s'agisse de la dette intérieure, de la taille du gouvernement, des agences, du Sénat,
des Représentations diplomatiques et consulaires ouvertes tous azimuts, des innombrables
voyages onéreux et inutiles, tout cela relève en fait du train de vie scandaleusement
dispendieux de l'Etat, au détriment des vraies priorités de notre pays et de la demande
sociale.
C'est la raison pour laquelle le Bureau politique de l'AFP estime qu'il est possible de
poursuivre certaines subventions en faveur des populations, dès lors qu'une réelle
volonté politique conduit à mettre un terme au pillage des finances publiques. En effet,
un bref examen de l'évolution des dépenses de fonctionnement laisse apparaître une
augmentation moyenne de quelque cent milliards entre 2001 et 2007, alors que le montant
annuel de la subvention au riz s'élève à peine à 39 milliards. Par ailleurs, du fait
des surtaxes, le coût du carburant à la pompe n'a pas connu de baisse significative,
malgré la chute du prix du baril, en dessous de la barre des cent dollars us, alors qu'il
atteignait naguère 140 dollars us.
Eu égard au désarroi des Sénégalais, toutes couches confondues, cette absence de
générosité est incompatible avec l'éthique et la morale, d'autant plus que la
corruption, telle que le soulignent tous les observateurs avertis, est distillée dans les
pores de l'Etat, avec des conséquences désastreuses pour les populations, comme c'est le
cas dans le dossier brûlant des inondations, qui comportent des drames visibles que la
tournée de l'opposition patriotique a touchés du doigt. Que sont donc devenus les 67
milliards du plan Jaxaay ? Là également, les turpitudes du gouvernement de Maître
Abdoulaye Wade ont atteint des Sénégalais dans leur chair, dans leur dignité, obligés
qu'ils sont de vivre au milieu des eaux polluées, nauséabondes, dans le dénuement total
et l'insalubrité, sous la menace du paludisme et du choléra qui continuent de se
propager jusqu'au cur du pays. Et le ministre de la Santé, avoue son impuissance,
en évoquant, une fois de plus, le manque de moyens.
Hier, c'était le naufrage tragique du bateau le Jolaa, conséquence de choix politiques
opportunistes au sommet de l'Etat. Le sixième anniversaire de cette tragédie donne
l'occasion aux Sénégalais, qui ont vécu ensemble ce drame, dans la douleur, de
s'incliner devant la mémoire des victimes, tout en exigeant de la part des pouvoirs
publics que toute la lumière soit faite et que toutes les promesses soient tenues, tel
que l'exige la décence minimale.
C'est la même gestion erratique des pseudo libéraux qui continue de provoquer
l'émigration clandestine de milliers de jeunes en proie au désespoir. Au fil des
années, l'océan atlantique continue d'engloutir des centaines de corps par an. Qui est
donc responsable ? Si ce n'est le gouvernement de Maître Abdoulaye Wade qui a accompli la
prouesse peu glorieuse de mettre à genoux tous les secteurs productifs de l'économie
nationale, en réduisant à néant l'attractivité de notre pays, quoi qu'en disent les
statistiques et autres distinctions préfabriquées.
Hélas, la valorisation des ressources humaines n'est guère une priorité pour le
gouvernement de Maître Wade. A la veille de la rentrée scolaire et universitaire, les
nuages continuent de s'accumuler. Les blocages sont programmés, du fait des promesses non
tenues et du manque d'harmonie dans le traitement des revendications. Le Bureau politique
de l'AFP engage le gouvernement à respecter sa propre signature, pour favoriser
l'instauration d'un climat apaisé propice au bond déroulement des enseignements.
Le Bureau politique de l'AFP invite les pseudo libéraux à se départir
définitivement des fausses déclarations et autres manipulations inutiles qui ne
sauraient gommer des réalités tangibles. A cet égard, l'allocution de Maître Abdoulaye
Wade lors de la 63ème Assemblée générale de l'ONU, donne la mesure des errements de
son gouvernement. En effet, il a osé affirmer péremptoirement que la nébuleuse GOANA a
enrayé la famine dans le monde rural, famine dont il a toujours nié l'existence.
Abordant le dernier point de l'ordre du jour, le Bureau politique de l'AFP a adressé
ses vives félicitations à l'Alliance Nationale des Cadres pour le Progrès (ANCP), qui a
organisé, le samedi 20 septembre dernier, une brillante conférence sur le thème "
La problématique des transports aériens en Afrique : Etat des lieux et perspectives
", conférence qui a souligné les insuffisances des pays de la sous-région en la
matière, en proposant des solutions aux conséquences positives dans le domaine de
l'Economie et de l'Intégration africaine.
Fait à Dakar, le 25
septembre 2008
Le Bureau politique
de l'AFP